Le blog officiel de l'association BM4L

            Comme à l’aller, nous atteignons Madrid en début de matinée après avoir passé une nouvelle fois les routes difficiles du sud de l’Espagne.

            C’est à midi que nous passons la frontière française. Nous ne sommes maintenant plus très loin.

            Toute l’après-midi, nous sommes surpris par l’engouement de nombreux inconnus que nous croisons sur la route. En effet, les gens n’hésitent pas à nous saluer, à nous faire des signes de félicitations, à klaxonner en nous doublant ; sur les aires d’autoroute, les gens viennent à notre rencontre. Il semblerait que ce voyage nous ait propulsés au rang de véritables STARS… anonymes !!!

            Tout cela est très plaisant et a le mérite de nous faire oublier la fatigue… d’autant plus que nous sommes maintenant seuls sur la route car nos compagnons d’aventure Damien et Boris ont pris la direction de l’Eure…

            Nous arrivons à Nantes à 20h avec une 4L en très bon état bien qu’un peu fatiguée sur la fin du parcours, ce qui peut se comprendre quand nous savons qu’il y a encore 45h, nous étions à Marrakech…

            Après avoir roulé toute la nuit (environ 7h) nous voilà de retour à Tanger où nous devons prendre le bateau. Et l’attente sera longue, très longue même puisque le départ du bateau sera retardé. Nous ne partons pas avant le milieu d’après-midi et touchons finalement terre vers 19h alors que la nuit est déjà tombée !

            Nous allons de nouveau rouler de nuit : ce sera donc notre deuxième nuit blanche de rang. Cependant, la fatigue ne se fait pas trop ressentir car nous avons pu nous reposer toute la journée…

            En pleine forme après avoir dormi dans un bon lit et mangé un vrai petit déjeuner, nous partons rejoindre nos acolytes à leur hôtel. Au programme de la journée : découverte de la médina de Marrakech, avant de nous joindre à la cérémonie de clôture du 4L Trophy à la fantasia de Marrakech.

            Nous décidons de circuler en taxi afin de ne pas prendre trop de risque avec notre 4L dans une ville que nous ne connaissons pas. Comme prévu nous découvrons la fameuse médina et son souk géant : une belle promenade malgré la météo toujours capricieuse et plutôt fraîche. Nous apercevons également le palais royal où se trouve en ce moment même le roi Mohammed VI d’après notre chauffeur de taxi.

            Plus tard dans la journée, notre chauffeur de taxi repasse nous chercher à l’hôtel comme nous l’avions convenu afin de nous amener à la soirée de clôture. Nous sommes accueillis par une haie d’honneur de l’organisation ; cela fait énormément plaisir mais eux aussi méritent que nous les félicitions pour la merveilleuse semaine qu’ils nous ont permis de vivre.

            La remise des prix a lieu dans une très bonne ambiance en présence des présentateurs TV Anne-Sophie Lapix et Lionel Chamoulaud notamment. Nous écourtons finalement un peu la soirée lorsque nous apprenons qu’il nous faudra rejoindre Tanger très tôt le lendemain. Nous décidons de faire la route de nuit.

           Nous retournons donc à l’hôtel un peu avant 23h pour faire nos bagages et prenons la route : direction Tanger via Casablanca puis Rabat.

            Nous nous levons à 5h30 afin de partir pour le lever du soleil et de rejoindre Marrakech suffisamment tôt pour pouvoir en profiter dès aujourd’hui. Au programme du jour : exclusivement de la route, mais pas n’importe laquelle ; de la route de montagne avec notamment l’ascension du « redoutable » col du Tishka culminant à plus de 2200 mètres d’altitude.

            Il ne fait pas très beau et la route est même assez humide par endroits. Cependant nous passons les cols et les villages les uns après les autres sans encombre. Nous observons quelques 4L sur le bord de la route qui avaient déjà pris un peu d’avance la veille et dont les pilotes se sont arrêtés dormir dans des hôtels.

            Nous croisons également de très nombreux enfants qui vont vraisemblablement à l’école et qui ne manquent pas de saluer notre passage !

            Après quelques heures de route, nous passons Ouarzazate puis rejoignons le fameux col du Tishka. La voiture ne montre pas de signes de faiblesse, ce qui n’est plus vraiment le cas des deux membres d’équipage qui commencent vraiment à souffrir du bruit généré par l’absence du silencieux d’échappement mais surtout des gaz d’échappement qui s’infiltrent dans l’habitacle.

            A 13h30 environ nous arrivons enfin à Marrakech, où nous sommes accueillis par l’organisation qui nous informe que nous sommes le 5^ème équipage à être arrivé, mais qui nous donne surtout l’adresse de notre hôtel et des informations sur le déroulement des deux derniers jours.

            Toutefois, nous ne rejoignons pas l’hôtel immédiatement car nous préférons régler le problème du silencieux avec l’assistance mécanique tant qu’il n’y a pas trop de monde d’arriver. Malheureusement, lorsque nous rejoignons le QG de l’assistance mécanique, personne n’est encore arrivé et nous décidons alors de prendre les choses en main malgré un terrible mal de crâne. Après un peu de bricolage à l’aide de fil de fer une nouvelle fois, nous parvenons à réaliser une installation qui semble solide et que nous espérons capable de résister jusqu’à Nantes.

            Après un passage au MacDonald’s, nous découvrons finalement notre hôtel **** en milieu d’après-midi. Nous nous sentons un peu sales pour investir un tel lieu, mais nous ne tardons pas à remettre les choses en ordres : une bonne douche, de la bonne nourriture, des salons fort agréables ; que demander de plus ?!

            Après avoir retrouvé Damien et Boris dans leur hôtel situé à quelques encablures du nôtre et passé une soirée très tranquille, nous ne tardons pas à redécouvrir le plaisir de dormir dans un bon lit.

Album photo : 21/02/2008 : Timerzif / Marrakech -Etape 5(2)-

            Nous voilà déjà au départ de la dernière étape de cette 11^ème édition du Raid 4L Trophy. Cette ultime étape se déroule en fait sur deux jours et fait office d’étape « Marathon ». Elle est en fait divisée en deux parties. La première partie sur piste d’environ 220km nous amènera jusqu’à la ville de Zagora alors que la seconde partie sur route et longue de plus de 300km nous conduira à Marrakech, le terme de l’aventure…

            Notre objectif du jour est d’arriver à Zagora, ce qui semble d’autant plus réalisable que nous sommes convoqués aujourd’hui parmi les premiers au départ de l’étape. Contrairement aux journées précédentes nous entrons directement dans le vif du sujet car il n’y a quasiment pas de route avant de retrouver la piste.

            Après une première partie assez glissante qui a valu à certains équipages quelques frayeurs, nous retrouvons des pistes plutôt caillouteuses qui ne tardent pas à nous jouer un tour. En effet, après à peine une trentaine de kilomètres parcourus dans cette étape nous perdons de nouveau notre silencieux d’échappement pourtant fraîchement (sûrement trop) réparé ! Tant pis, nous le récupérons sur la piste et le rangeons dans le coffre avant de reprendre notre chemin. Après tout nous commençons à être habitués à l’échappement libre…

            Les parties rapides se font de plus en plus rares et il semblerait qu’il faille nous résigner à rouler à vitesse réduite afin d’éviter les collisions avec les nombreux cailloux présents sur la piste. Malgré tout le parcours reste très plaisant. Alors que jusque là tout s'est passé pour le mieux côté mécanique, nous sommes surpris par une panne de freins ! Bien heureusement, aucun danger ne s’est présenté à nous à ce moment là et nous avons pu nous arrêter en toute sécurité. Le verdict est clair : nous avons perdu une partie de notre liquide de freins ! Heureusement, cela n’est pas dû à une casse mais à un écrou qui s’est peu à peu desserré laissant ainsi s’échapper le liquide. Cependant, nous n’avons pas de liquide de frein… Heureusement, Damien et Boris avec qui nous roulons depuis le départ en ont dans leur 4L, et  après une bonne demie heure de mécanique sur la piste (merci Damien !) nous pouvons repartir.

            Nous traversons des villages toujours plus accueillants mais il nous faut y être très prudents car les enfants présents au bord des pistes par dizaines n’hésitent pas à traverser juste devant la 4L.

            Finalement, le plus gros danger viendra de la piste elle-même qui est de plus en plus caillouteuse. Fort heureusement, malgré les multiples frottements, voire chocs, que subit la voiture nous n’enregistrons aucune casse et parvenons à remplir l’objectif du jour, à savoir rejoindre Zagora ! Nous faisons partie de la soixantaine d’équipage pour lesquels la piste n’est déjà plus qu’un souvenir à la fin de cette journée ; nous sentons que l’aventure touche à sa fin.

            Nous visitons rapidement la ville et y faisons quelques achats avant d’y trouver un hôtel où nous pouvons manger sans encourir trop de risques. L’organisation nous ayant interdit de circuler après 18h pour des raisons de sécurité, nous piquons notre tente sur le bord de la route à la sortie de Zagora.

Distance parcourue : 219,7km (Timerzif / Zagora)

Album photo : 21/02/2008 : Timerzif / Marrakech -Etape 5(1)-

Dans la voiture... Sur la piste !
Vidéo envoyée par Manaco44

Dans l'enfer des cailloux !
Vidéo envoyée par Manaco44

Dernières sensations sur la piste !
Vidéo envoyée par Manaco44

            Une nouvelle fois, l’étape commence par de la route sur environ 60km. Nous passons notamment par la petite ville de Rissani, où nous trouvons un Cyber-Espace pour vous donner de nos nouvelles en direct sur le blog. Durant cette courte halte, nous sommes assaillis par un groupe d’enfants visiblement très friands de stylos ! Mais une fois de plus, nous ne pouvons qu’apprécier la gentillesse des populations locales.

Cf : http://www.360ouest.com/reportages/4ltrophy-20/

            Nous reprenons finalement la route afin de ne pas arriver trop tard à l’entrée de la piste. En effet, une arrivée après 12h30 à ce checkpoint nous contraindrait à terminer l’étape par la route en plus de nous mettre hors course ce qui ôterait indéniablement tout l’intérêt de notre journée !

            Bien heureusement, une telle mésaventure n’est pas encore pour aujourd’hui et nous retrouvons la piste avec un plaisir non dissimulé même si celle-ci est aujourd’hui beaucoup plus lente, du moins au départ. L’épreuve d’orientation se corse encore un peu aujourd’hui mais une fois encore nous semblons bien nous en sortir.

            Puis survient la grosse frayeur de la semaine lorsque nous nous retrouvons bloqués au milieu d’un oued asséché où personne n’a encore osé s’aventurer ; c’est d’autant plus dommage que nous y avions déjà parcouru une distance importante et que cette option aurait vraiment pu s’avérer payante dans l’optique de la course d’orientation à laquelle nous commencions à penser compte tenu de nos bonnes performances des jours précédents. Malheureusement, nous nous retrouvons complètement isolés – nous venions de perdre de vue Damien et Boris – et pouvons observer passer des files de 4L à plus de 300m de part et d’autre de l’oued. C’est ensuite à l’hélicoptère du directeur de course de nous narguer en passant juste au-dessus de nos têtes alors que nous ne trouvons pas de solution !

            Finalement après plus d’une demie heure d’efforts nous parvenons à nous sortir de cette situation et regagnons la piste qui est maintenant de plus en plus rapide et où le plaisir de pilotage est décuplé !

            Lorsque nous rallions l’arrivée du jour à Timerzif, nous sommes surpris d’observer que nous arrivons dans le premier tiers des équipages malgré notre petite mésaventure.

            En ce qui concerne le bivouac, nous sommes prévenus : « Attention aux scorpions qui profitent de la moindre ouverture pour se faufiler dans les tentes ! ». Avec cela nous passerons certainement une bonne nuit !

            Avant d’aller manger, nous essayons de remettre en place le silencieux qui nous dérange de plus en plus du fait des gaz d’échappement qui rentrent dans l’habitacle et du bruit qu’engendre son absence. Espérons que cette réparation sera efficace !

            Inutile de préciser que la soirée se déroulera une fois encore dans une très bonne ambiance et nous avons plutôt intérêt à en profiter car il s’agit déjà du dernier bivouac mis en place par l’organisation car demain débute la dernière étape qui se déroulera sur deux jours avec bivouac sauvage entre les deux.

Ville traversée : Rissani

Distance parcourue : 159,2km

Album photo : 20/02/2008 : Merzouga / Timerzif -Etape 4- 

Au départ de Merzouga...
Vidéo envoyée par Manaco44

            Cette étape début par environ 80km de route longeant une magnifique palmeraie et nous faisant passer par les villes d’Aoufouss et d’Arfoud. Enfin nous rejoignons la piste pour la première véritable épreuve d’orientation de laquelle nous estimons bien nous tirer malgré notre premier ensablement et surtout la perte de notre silencieux d’échappement qui confère à notre 4L une toute autre identité s’apparentant plutôt à celle d’une grosse sportive !

            Les habitants sont très présents au bord de la piste et surtout volontaires pour nous aider en cas de problème en échange de quelques cadeaux : « nous vous aidons, vous nous aidez ». Ainsi, un monsieur vole à notre secours sur son cyclomoteur Motobécane lorsqu’il voit que nous étions sur le point de nous égarer. Nous le suivons sur quelques hectomètres avant qu’il nous indique la bonne direction…

            Par ailleurs, les pistes sont nettement moins caillouteuses et donc bien plus rapides que la veille ce qui nous permet de connaître des sensations nouvelles.

            Nous arrivons sur les lieux du bivouac du jour, situé près de Merzouga, où nous déposons notre stock de fournitures scolaires et de matériels sportifs qui sont pris en charge par l’association « Enfant du désert ». Nous installons ensuite notre tente à côté de celle de Damien et Boris avant de partir affronter une (très) petite épreuve de franchissement de dunes notée.

            Depuis deux jours maintenant que nous arpentons les pistes marocaines, nous pouvons nous satisfaire d’être épargnés par les gros ennuis mécaniques. Certains de nos concurrents n’ont pas cette chance et passent des soirées entières, voire des nuits, auprès de l’assistance mécanique afin de réparer au mieux les dommages subis par leur 4L.

            Une cérémonie de remise des fournitures (58t ont été acheminées cette année) est organisée en fin d’après-midi en présence de centaines d’enfants. Ceux-ci semblent très heureux de pouvoir rentrer chez eux avec de tous nouveaux cartables remplis de fournitures !

            Peu avant, nous avions profité de la présence d’un hôtel à proximité immédiate du bivouac pour négocier une bonne heure de réconfort : hammam, massage, douche… Un souvenir impérissable, mais certains détails ne peuvent être divulgués !

            La soirée qui suit est excellente. Nous rentrons assez tard à la tente, mais nous serons prêts à prendre le départ à la première heure demain matin…

Distance parcourue : 118,6km

Album photo : 19/02/2008 : Errachidia / Merzouga -Etape 3-

On fonce vers Merzouga - En hors-piste !
Vidéo envoyée par Manaco44

            Comme prévu la nuit a été rude et il nous tarde déjà de reprendre la route pour rejoindre des régions un peu moins hostiles même si celle-ci possédait également un certain charme ! Lors d’un briefing matinal nous apprenons que la première partie de l’étape, lors de laquelle nous étions sensés découvrir nos premières piste, est neutralisée pour cause d’intempéries.

            Peu à peu, le ciel se découvre et laisse apparaître un soleil qui commençait à se faire désirer. Sur le bord de la route, de nombreuses 4L sont arrêtées pour des raisons diverses et variées : pannes, casses, séances photo… Nous roulons en compagnie du fameux équipage 560 composé par Damien et Boris, que nous avions quitté à Algéciras et qui n’a rallié Enjil que très tard la veille après avoir connu quelques problèmes de suspensions sur la route.

            A midi nous nous arrêtons dans un village particulièrement accueillant où nous achetons du pain et des boîtes de thon en conserve afin de ne pas nous retrouver dans la même situation de famine que la veille.

            Après encore quelques kilomètres de route, nous arrivons enfin sur la piste. C’est Eroan qui aura le loisir de découvrir en premier les joies de la conduite sur terrain accidenté. Les obstacles se succèdent et la 4L tient bon à notre grande satisfaction. Nous perdons de vue Damien et Boris qui, une nouvelle fois, sont trahis par leurs suspensions, ce qui les contraint à réparer sur la piste.

            Nous passons pour la première fois dans des villages isolés. Les gens y sont souriants et curieux de notre passage. Les enfants commencent à nous réclamer des cadeaux (autocollants, bonbons, stylos…).

            En fin d’après-midi nous rejoignons Errachidia où la nuit s’annonce plus agréable que la précédente même si les températures restent fraîches.

Album photo : 18/02/2008 : Enjil / Errachidia -Etape 2-

            Nous quittons Larrache dès le lever du soleil comme cela nous a été conseillé la veille. Il s’agit d’une première étape intégralement routière qui nous fait traverser des paysages aussi variés que surprenants.

            Nous observons tout d’abord une campagne verdoyante arrosée par une petite pluie fine qui n’est pas sans nous rappeler notre cher crachin breton. Sur les flancs de l’autoroute, nous pouvons observer des scènes surprenantes de bergers faisant paître leurs bêtes. Certaines personnes n’hésitent pas à traverser les voies afin d’aller cueillir quelques plantes sur le terre-plein central ! La vigilance est donc de mise…

            Plus tard, nous quittons l’autoroute pour rejoindre des routes de montagne au bord desquelles nous pouvons observer quelques plaques de neiges témoignant du froid régnant dans l’Atlas à cette époque de l’année. De plus, les averses de pluie et de grêle se font de plus en plus fréquentes, ce qui ne nous empêche pas de nous arrêter brièvement pour quelques séances photos. Cependant, un arrêt nous coûte une belle frayeur puisque, au moment de repartir, la 4L décide de ne plus avancer ! Nous finissons par nous apercevoir que le problème provient en fait d’un problème d’arrivée d’air.

            Après une légère séance de bricolage à l’aide de fil de fer, la voiture repart comme par magie et poursuit sa route dans la montagne marocaine qui présente un visage de plus en plus désertique. Les habitants des villes et des villages que nous traversons sont nombreux à nous observer et à nous saluer.

            Au fur et à mesure que nous approchons de l’arrivée du jour, la météo se dégrade à tel point que des torrents de boue se forment sur les bords de la route. Nous roulons donc au ralenti sur cette fin d’étape et évitons de très peu la collision avec un mouton échappé de son troupeau !

            Une fois encore nous arrivons à destination parmi les cinq premiers équipages ; il est environ 13h et l’après-midi se résumera en une longue épreuve de patience dans le froid et l’humidité d’un plateau désertique où seuls les cailloux semblent en mesure de s’épanouir… De plus, nous n’avons quasiment rien à manger car nous pensions que nous serions à proximité d’une ville ce qui n’était pas vraiment le cas. En tous cas, nous étions loin de nous imaginer vivre de telles situations en nous lançant dans cette aventure ! Malgré cela, nous parvenons à nous occuper entre les averses. Pendant ce temps, les 4L se succèdent au checkpoint jusque tard dans la nuit.

            Le soir, nous pouvons enfin manger un bon tajine au coin d’un feu réconfortant ; l’ambiance bivouac est très sympathique. Un peu plus tard, nous retrouvons notre tente pour une nuit qui s’annonce particulièrement froide et humide…

Villes traversées : Kenitra, Meknès, Ifrane

Album photo : 17/02/2008 : Tanger / Enjil -Etape 1-

En route pour Enjil... sous la pluie !
Vidéo envoyée par Manaco44

Petit débriefing après l'arrivée à Enjil ;)
Vidéo envoyée par Manaco44

            Après une bonne nuit passée à l’hôtel, nous découvrons un pneu crevé sur notre voiture ! Nous allons donc faire changer la roue par un garagiste, ce qui nous occupera jusqu’au dernier briefing avant le Maroc et notre embarquement sur le ferry à 17h30.

            Le temps est orageux ; on nous promet alors une traversée agitée. Nous la supportons finalement très bien et posons les roues sur le port marocain de Tanger aux alentours de 23h - heure locale (+1h) - après trois heures de traversée et une longue attente à la sortie du bateau.

            Un bivouac est organisé à Larrache (nom de la ville, amusez-vous pour les jeux de mots !) à environ 80 km de Tanger. Nous ne nous coucherons pas avant 2h du matin alors qu’il est prévu de se lever tôt pour effectuer notre première étape marocaine qui est en fait une étape de liaison destinée à nous envoyer au plus vite dans le sud du pays.

            Minuit et une minute, nous roulons maintenant en Espagne. Lorsque nous nous arrêtons dans une station service pour refaire le plein d’essence, nous retrouvons l’équipage n°560 que nous avions rencontré un peu plus tôt dans la soirée dans une autre station service.

            Alors que nous n’avions prévu aucun véritable plan de route, Damien et Boris, les membres de cet équipage, nous informent de leur volonté de rallier Algéciras d’une traite. Nous choisissons alors d’en faire de même et nous relayons toute la nuit pour finalement passer Madrid au levé du soleil.

            La route en Espagne est plus délicate pour la 4L car en moins bon état mais surtout très vallonnée. Le rythme est beaucoup plus irrégulier mais cela nous permet aussi d’observer des paysages étonnamment désertiques ; certainement un avant goût de ce qui nous attend au Maroc !

            Nous ne rencontrons quasiment plus de 4L jusqu’à notre arrivée à Algéciras (à côté de Gibraltar) où à notre grande surprise, nous faisons partie des tous premiers équipages pointés par l’organisation. Pour fêter cela, nous nous payons le luxe de louer une chambre d’hôtel tout comme Damien et Boris, arrivés peu avant nous sur le site.

            Nous allons maintenant pouvoir nous reposer et attendre sereinement le départ pour le Maroc prévu à 17h30 le jour suivant.

            Nous sommes de retour au Stade de France alors que les derniers participants s’enregistrent au départ. Les spectateurs sont venus en nombre pour encourager les 600 participants au départ de Paris. Parmi eux, les sponsors, les familles, les amis ou bien encore de simples badauds intrigués par une telle concentration de 4L.

            Nous recevons la visite des parents Manac’h, de l'oncle Cois et de deux de ses amis qui en profiteront pour visiter ce stade mythique qui fête cette année ses 10 ans. Nous assistons à un court briefing de l’organisation vers 12h30 ainsi qu’à la présentation des partenaires du raid et de sa marraine Anne-Sophie Lapix.

            Une heure plus tard les premières 4L démarrent et traversent le parvis du stade dans un impressionnant concert de klaxons…

            C’est maintenant à notre tour de démarrer ! La 4L ne nous trahira pas et nous rejoignons donc le cortège longeant une véritable haie d’honneur garnie par des centaines de spectateurs. C’est un grand moment que nous ne sommes pas prêts d’oublier…

            Contrairement à la majeure partie des participants, nous choisissons de contourner Paris par l’est ; une option qui s’avérera déjà payante puisqu’en rejoignant l’autoroute nous retrouvons des 4L parties bien avant nous ! Nous descendons ensuite la France par les villes d’Orléans, Blois, Poitiers, Bordeaux puis Bayonne, à plus de 120 km/h de moyenne. Les inquiétudes nées de notre voyage de Nantes à Paris deux jours plus tôt s’évaporent rapidement : la 4L ne montrent aucun signe de faiblesse, bien au contraire !

            Nous passons finalement la frontière espagnole à minuit…

Album photo : 14/02/2008 : Village départ du Stade de France -2-

Au départ du stade de France - Aperçu de l'ambiance
Vidéo envoyée par Manaco44

           Nous sommes convoqués au Stade de France à 8h30 afin de procéder aux vérifications techniques et administratives d’avant départ. Nous nous présentons avec une bonne demie heure d’avance et, une fois les vérifications effectuées, nous découvrons avec une grande curiosité les premières 4L arrivées. Le niveau de préparation des différents bolides est très variable.

            La voiture devra rester parquée autour du Stade de France jusqu’à 19h. Nous décidons alors de nous absenter afin d’aller faire quelques achats destinés à peaufiner sa préparation et plus précisément son aménagement intérieur (fixations d’une roue de secours, du jerrycan et de l’extincteur).

            Lorsque nous revenons procéder à ces petits bricolages, la vague de 4L a bel et bien déferlé sur le Stade de France ! La foule est présente pour observer des 4L toutes plus customisées les unes que les autres !

            Aux alentours de 20h, notre protégée retourne passer une dernière nuit dans son parking : demain, c’est le grand jour !

Album photo :  13/02/2008 : Village départ du Stade de France -1-

            Nous nous mettons au travail à la première heure… Pour commencer, nous regroupons et répertorions l’intégralité du matériel destiné à l’association « Enfants du désert » comme cela est demandé par l’organisation du raid. Bien entendu, ces fournitures scolaires et autres matériels sportifs représentent une charge conséquente pour la 4L que nous parvenons finalement à équilibrer avec les outils, les pièces de mécanique, nos bagages personnels et les différents accessoires recommandés, voire exigés, pour participer au 4L Trophy.

            Avant de prendre la route, nous passons à la pharmacie de Beautour qui nous fait généreusement don des médicaments nécessaires à la constitution d’une bonne trousse de secours ainsi que de médicaments à donner au Maroc (chose que nous ferons finalement par le biais d’une association intervenant sur le raid).

            Nous prenons finalement la route à 16h. La 4L a un excellent comportement sur l’autoroute jusqu’à ce qu’elle se mette subitement à vibrer à hauteur du Mans. Un bruit assourdissant parvient à nos oreilles et la voiture est difficilement contrôlable. Heureusement, nous parvenons jusqu’à une aire d’autoroute, au ralenti, où nous nous apercevons que nous étions sur le point de perdre la roue arrière droite ! Plus de peur que de mal, nous pouvons repartir.

            Alors que nous commencions à reprendre nos esprits, nous sommes subitement trahis par le câble d’accélérateur. Nous nous immobilisons sur la bande d’arrêt d’urgence alors que la nuit est déjà tombée… Par chance, une camionnette de patrouille de l’autoroute qui passait par là sécurise la zone et nous parvenons avec l’aide des patrouilleurs à faire une réparation de fortune qui nous permet de rejoindre une sortie d’autoroute où nous parvenons finalement à réparer…

            Nous craignons ensuite une panne d’essence à cause du manque de précision de la jauge qui nous oblige une nouvelle fois à sortir de l’autoroute. Nous ne tombons cette fois-ci pas en panne.

            Après 6h de route, nous finissons par atteindre Paris où nous sommes attendus par la famille Le Ber qui a obtenu une place de parking sur laquelle la 4L pourra dormir en toute sécurité !

            La journée a été longue, le doute fait pour la première fois son apparition dans nos têtes : espérons que nous ne seront pas si souvent inquiétés sur la route du Maroc même si cela a toujours le mérite de nous fabriquer quelques anecdotes !

Album photo : Non disponible pour le moment.

           Les cours pour nous deux sont suspendus, nous nous rejoignons à Nantes en fin de journée pour aller récupérer la voiture qui dort depuis deux semaines sur les parkings de l’entreprise Brethomé. La 4L démarre au quart de tour et rejoint Vertou sans problème : les mauvaises surprises ne sont pas encore pour maintenant !

            Il est un peu trop tard pour entreprendre quoique ce soit autour de la voiture et nous choisissons finalement d’aller nous divertir en ville de Nantes même si la 4L alimente la plupart des conversations. Une excellente soirée, sans excès cependant, car la journée de mardi sera longue…